Tout amateur français de MMA connaît sans doute désormais le MMA Factory. Le club de MMA le plus réputé du pays est bien sûr entré dans l’histoire de ce sport en produisant les actuels champion et champion intérimaire UFC des poids lourds.
Mais bien entendu, ce résultat époustouflant et mérité ne peut qu'être le fruit d’années de travail, ainsi que la partie visible d’un iceberg constitué par les efforts collectifs et l’esprit de cohésion d’une quinzaine des coachs et des adhérents du club, qui tous ont apporté leur pierre à cet édifice qui paraît désormais inébranlable.
Voilà donc bien là un sujet qui mérite d'être largement approfondi, afin d'en découvrir des aspects qui aillent au-delà des informations les plus notoirement connues et afin aussi de comprendre comment ce club a pu parvenir, en moins de dix ans d'existence, à produire les superbes résultats qu'on lui connaît.
Petite histoire du MMA Factory
Le MMA Factory et son très remarquable bilan sont bien entendu associés, dans l'esprit du public, à un nom en particulier : celui de Fernand Lopez.
Né au Cameroun en 1978 puis installé en France en 1997, Fernand Lopez y a fait partie des pionniers du MMA. S'étant d'abord adonné au rugby, il est combattant professionnel de 2006 à 2010. Cette carrière de quelques années est marquée par une grande intensité dans le rythme des affrontements, puisqu’il la termine avec un palmarès de 17-10-0, après avoir combattu aussi bien en France qu'au Japon et en Russie.
C’est bien entendu lui qui, en 2013, cofonde dans le 12e Arrondissement de Paris ce qui s’appelle alors le CrossFight et deviendra bientôt le MMA Factory.
A peine huit ans plus tard, ce projet initié librement par deux amis est devenu une institution du MMA en France et un club connu dans le monde entier pour les combattants qu’il a su produire.
Une pépinière de champions
La figure de proue du club, que ce soit en termes de portée médiatique ou de résultats sportifs, est bien entendu l’incroyable Ciryl Gane. Cependant, « Bon Gamin » ne constitue pas un heureux accident au sein du MMA Factory, loin s’en faut : nombreux sont les combattants professionnels à s’entraîner sur place et nombreux sont les espoirs du MMA à y perfectionner leur art.
C'est cette richesse qui fait la force du lieu : un résultat qui, bien entendu, est la conséquence du souci qu'ont les coachs de soutenir et d'encourager tous leurs adhérents pour les porter à réaliser leur plein potentiel.
C'est ainsi que près de quarante combattants et combattantes professionnels de toutes les catégories, faisant carrière dans diverses organisations, sont issus du MMA Factory et s'y entraînent. Samir Faiddine (champion Cage Warriors des poids mouches en 2019), Taylor Lapilus (champion German MMA des poids coqs en 2018 puis champion TKO des poids coqs en 2019), Nassourdine Imavov (champion Thunderstrike Fight League des poids mi-moyens en 2019), Sokoudjou (champion AFC des lourds-légers en 2017), Veronica Macedo, Ion Kutelaba, etc. : autant de combattants dont les visages et les performances sont familiers aux passionnés de MMA. Des noms désormais historiques y sont également associés, tel que celui de Jérôme « Geronimo » Le Banner, un autre des grands pionniers français du MMA (premier combat professionnel en 2001 !).
Un club ouvert à tous ?
C’est le point essentiel. A quoi bon entraîner des champions si on en oublie, comme cela peut parfois arriver, d’offrir au moins autant d’énergie à une pédagogie tournée vers les débutants et les amateurs ? Car en effet, ce sont ceux-là qui contribuent quotidiennement à pérenniser la vie d’un club : les divers profils qui s’inscrivent autant pour des rêves de carrière que pour le plaisir du beau sport, ou encore pour apprendre à avoir les bons réflexes de défense. C’est aussi, bien sûr, en leur sein que se découvrent régulièrement les plus volontaires et les plus pugnaces, ceux qui seront peut-être amenés à participer à des compétitions. Bref : ce sont sa diversité et sa cohésion qui font le dynamisme vital d'un club.
Le MMA Factory, et c’est sans doute là sa force, a su conserver cet esprit collectif. Ouvert à toutes et tous, pour tous les âges et tous les niveaux, il est possible d’y trouver ce qu’on vient y chercher, que ce soit du loisir ou du défi.
Si la pratique du MMA en est bien entendu le fondement historique, le club s’est ouvert d’autant plus volontiers à toutes les disciplines que c’est, justement, le sens même des arts martiaux mixtes que de se tourner vers tous les types de combats avec curiosité et sans se compartimenter. Au MMA Factory, il se pratique donc autant le MMA que la boxe (anglaise), le muay Thaï, le grappling / la lutte, le krav-maga et le fitness. Toutes les approches sont donc possibles, avec tous les objectifs.